Dans les dernières années, un buzz s’est créé autour de 2 petits électroménagers de cuisine. La friteuse à air (air fryer) et l’autocuiseur ont conquis nos cœurs, promettant croustillant, rapidité et facilité.
Team air fryer ou team autocuiseur? Ou peut-être les 2! On a fait le tour de ces appareils avec notre regard de nutritionnistes et on se pose la question: « est-ce qu’on peut vraiment vivre sans ces appareils? ».
– mots de Annie & Mara, nutritionnistes
La friteuse à air – ou le fameux air fryer – est un appareil muni d’un ventilateur ultra performant qui pousse de l’air chaud à très grande vitesse. Puisque cet air est propulsé dans une petite chambre de cuisson hermétique, cela fait en sorte que la chaleur circule selon le principe de convection, de façon uniforme. On obtient donc des aliments croustillants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur.
Cela ne ment pas, on réussit à avoir une texture identique à celle d’un aliment frit dans un bain d’huile, mais sans – ou avec très peu – d’huile. C’est une solution (presque) magique à la friteuse traditionnelle.
Si les aliments que l’on veut faire frire à l’air chaud ne contiennent pas ou très peu de matières grasses, il faudra ajouter de 15 à 30 ml (1 à 2 c. à soupe d’huile) afin d’obtenir le croustillant désiré. Ce sera le cas si on veut préparer des frites maison à partir de pommes de terre fraiches – avec la pelure! – qu’on aura lavées et coupées nous-mêmes. Pour les autres aliments qui ont déjà une certaine quantité de matières grasses, comme la plupart des frites surgelées qui ont été précuites dans l’huile, il est inutile d’en ajouter une quantité supplémentaire.
Le marketing derrière la friteuse à air positionne cet appareil comme étant une solution de rechange à la friteuse traditionnelle, sans le gras. On est à 1 cheveu des messages issus de la culture des diètes amaigrissantes, où le “frire sans culpabilité”, “faible en calories” et “perdre du poids avec l’air fryer” émergent de façon récurrente.
« On est à 1 cheveu des messages douteux issus de la culture des diètes amaigrissantes, où le “frire sans culpabilité”, “faible en calories” et “perdre du poids avec l’air fryer” émergent de façon récurrente. »
Toutefois, la friteuse à air ne rend pas les aliments transformés ayant une valeur nutritive médiocre plus ‘’santé’’. Ce n’est pas non plus un appareil qu’on devrait utiliser pour se “déculpabiliser” de nos choix alimentaires. Il faut garder en tête que la culpabilité alimentaire est une porte d’entrée vers une relation malsaine avec la nourriture et notre corps. Cela dit, on ne doit pas mettre la friteuse à air sur un piédestal, mais la considérer pour ce qu’elle est vraiment : une méthode de cuisson qui possède l’avantage de cuire rapidement des aliments de façon uniforme, qui est facile à nettoyer et qui donne beaucoup de croustillants.
L’autocuiseur, c’est le fameux presto de nos grands-mères, mais sans les risques d’explosions. On pourrait le comparer à un gros chaudron qui se referme de façon étanche pour emprisonner la pression. Cette pression fait monter la température dans des zones très élevées, ce qui permet de cuire les aliments de 3 à 4 fois plus vite. On sauve du temps et de l’énergie – en électricité et en manipulation.
Par contre, cette petite machine demande plus de rigueur. Plus difficile d’improviser avec ses multiples fonctions, il faut absolument se fier aux proportions et aux volumes indiqués dans les recettes développées précisément pour cet appareil, en particulier pour les liquides. Il faut savoir que c’est la vapeur des liquides qui génère la pression nécessaire pour la cuisson. Alors sans une quantité suffisante, la cuisson n’aura pas lieu ou on obtiendra un fond brulé. Sachant ce détail, ça demeure un appareil facile d’utilisation, qui donne des résultats spectaculaires et qui nous fera sauver beaucoup de temps.
Les recettes cuisinées à l’autocuiseur sont “santé”, dans la mesure où l’on choisit de cuisiner une recette “santé”. On ne peut pas vraiment dire que c’est une façon de cuire qui permet de mieux conserver les vitamines et minéraux, tout simplement parce que personne ne l’a encore vraiment étudiée. On peut par contre affirmer que c’est une méthode de cuisson simple qui permet de bonifier les saveurs et les textures.
Il faut garder à l’esprit que certaines recettes bénéficient de ce type de cuisson – comme les soupes, les mijotés, les plats à grains entiers qui prennent beaucoup de temps à cuire ou le riz brun. Alors si on espère obtenir du beau brocoli vert et croquant, l’autocuiseur n’est certainement pas notre meilleure option.
Autant la friteuse à air que l’autocuiseur sont des appareils qui donnent d’excellents résultats au niveau des textures, qui sont faciles d’utilisation, qui nous font sauver beaucoup de temps et qui sont simples à nettoyer. Ils ne sont toutefois pas essentiels puisqu’on peut réaliser des recettes équivalentes au four ou sur la cuisinière. Mais ce sera plus long et on risque de salir plus de vaisselle. Comme tous les autres petits électroménagers de cuisine, ils peuvent parfois être dispendieux et prendre de l’espace sur le comptoir. Comme un peu tout dans la vie, il y aura des avantages et des inconvénients, c’est à nous de voir si le jeu en vaut la chandelle.
On remercie Ninja Kitchen Canada de nous avoir offert une friteuse à vapeur AVEC autocuiseur 13-en-1 de 6,5 l Ninja Foodi® avec couvercle SmartLidTM pour effectuer les tests culinaires nécessaires à la réalisation de cet article. Cet unique appareil combine la friteuse et l’autocuiseur, ce qui fait gagner de l’espace sur le comptoir.
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